samedi 22 décembre 2012

Avant de continuer notre tour d'horizon des équipes du club, voici une réflexion de notre entraîneur général, Eric Lafalize. 

Bonne lecture!



"En lisant la presse sportive du lundi, je me suis rendu compte qu’estimer mathématiquement et hebdomadairement les prestations de chaque sportif était devenu prioritaire par rapport au compte-rendu général d’un événement.
C’est la mode des cotations individuelles.
Il semblerait que le lecteur ne se satisfasse plus du seul commentaire lexical comme prolongement du résultat chiffré qui lui est communiqué.
Mais n’en est-il pas de même à Ste-Maxime et au sein de tous les clubs ?
Premières en Poussines, Benjamines, Minimes, deuxièmes en Cadettes : des chiffres, l’entraîneur, le parent, le membre du Bureau, en veulent d’autres qui les informeront  plus clairement sur l’état de forme de chacun, qui leur diront ce que valait la prestation d’une telle ou de l’équipe dans son ensemble, qui a été remplacé, qui a bien servi, attaqué, …etc.
Et c’est vrai que l’entraîneur fait ses scoutings, les parents suivent les matches (l’un et les autres pouvant  regarder  plusieurs fois la rencontre qui a été filmée), et le Bureau épluche tableau des résultats et classements, joueuses sélectionnées par la Ligue,…
En déambulant dans les salles après les matches, l’oreille tendue pour glaner informations et commentaires, j’ai constaté l’émergence de la subjectivité.
Car même si les statistiques du coach s’avèrent impartiales, elles sont en même temps pour le public baromètre de l’émotion que chaque acteur lui a procurée.
Pour l’un, X a le mieux joué, pour l’autre, ce sera Y. Pour l’un, X devait sortir, pour l’autre, pas du tout,…etc.
De ces apparentes contradictions, il serait trop simple de conclure que certains sont compétents, et d’autres  pas. A-t-on vu le match de la même façon ? Souvent, ce n’est pas le cas tout à fait, ou tout le  temps.
Cela ne veut pas dire pour cela que l’autre  soit « limité » ou que nous soyons incompétent. Cela rappelle que l’on ne voit pas tout à fait le même match que le voisin, et que la meilleure joueuse sur le terrain n’est pas forcément la plus forte, mais celle qui a le plus « ému ».
Bien sûr, et heureusement, certaines émotions convergeront peu à peu, parce qu’existent  aussi des qualités de base peu à peu reconnues par chaque habitué du volley.
Mais sur chaque match, les frissons des uns seront plus physiques, d’autres plus techniques, d’autres encore davantage tactiques.
Alors, effectivement, l‘entraîneur aura-t-il plus tendance à « chiffrer » une joueuse en regard de ce qu’il a travaillé à l’entraînement, et de ses exigences.
Le parent aura une analyse plus pointue de la prestation de sa progéniture…
Le membre du Bureau regardera peut-être plus particulièrement la joueuse susceptible d’arriver à court  ou moyen terme en équipe première.
Mais au final, malgré cette subjectivité dépendante des envies de chacun, que recherche-t-on, que l’on soit entraîneur, parent ou dirigeant ? Que demande-t-on ?
Que les joueuses sur le terrain nous fassent vibrer. Et pour cela, même si le volley est une somme d’individualités, seul l’esprit d’équipe, l’esprit collectif peuvent donner des émotions aux spectateurs, tous rôles confondus.
Et c’est  bien le plus important.
Que chaque individualité maximoise se transcende pour créer le meilleur amalgame collectif possible dans leur(s) équipe(s) respective(s), afin que nous tous, spectateurs, soyons fiers du résultat proposé."

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